Cette période de crise sanitaire a démontré à ceux qui le niaient que sans travailleurs, il n’y a pas de production de richesse. L’insistance pour la réouverture des commerces et des lieux de consommation au sens large a également illustré que la capacité des ménages à consommer est vitale pour l’économie.
Sans consommation des populations, les économies ont chuté de manière importante. Nous avions coutume de dire que la consommation des ménages est le moteur de l’économie, cette crise sanitaire n’a fait que renforcer cet état de fait. En effet, plus de 55 % de la richesse produite dans notre pays dépend directement de la capacité des ménages à consommer.
Cela signifie que lorsque les salaires, traitements, pensions et minima sociaux augmentent, ces montants alimentent directement l’économie réelle. Plus les salaires et revenus sont bas, plus les ménages utilisent leurs revenus pour répondre à leurs besoins, notamment les besoins primaires (alimentation, logement, santé, transports…). De l’autre côté, de nombreuses études démontrent que les ménages les plus aisés sont ceux qui accumulent du capital des revenus et spéculent.
Augmenter les salaires pour favoriser la consommation des ménages, c’est aussi donner les moyens aux populations de « consommer » mieux et de ne pas surconsommer, c’est-à-dire d’avoir les revenus qui leur permettent d’acquérir des biens et des services qui répondent à leurs besoins. C’est donner la capacité aux salariés de ne pas acheter dans une logique du moindre coût, mais bien de pouvoir acquérir des biens et services de qualité qui répondent à des critères sociaux et environnementaux
Pour la CGT, la négociation ne peut se gagner sans s’appuyer sur les revendications des salariés et sur leur adhésion en masse dans notre organisation syndicale. C’est l’une des conditions pour inverser le rapport capital/travail et gagner une véritable démocratie dans l’entreprise. Car c’est bien en obtenant davantage de « pouvoir d’agir et de décider » pour les salariés dans les entreprises ou dans les branches que nous ferons avancer nos réponses aux questions brûlantes d’urgence sociale et d’urgence climatique.
Nos réponses pour gagner une autre façon de produire les richesses, pour pouvoir répartir celles-ci autrement, pour mieux répondre aux besoins, en quantité et en qualité, pour plus d’égalité, de solidarité et pour plus de démocratie. Ne cédons pas aux sirènes du fatalisme, veillons et armons-nous syndicalement pour défendre nos conquis sociaux et gagner de nouveaux droits.
C’est ainsi que nous avons pensé et construit un guide de la négociation et un argumentaire sur l’augmentation des salaires.
Un modèle de lettre est disponible pour demander l’ouverture d’une négociation sur les salaires.
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